Mission difficile cette fois pour le commando de la mouette. Pour clore la série des anniversaires cinquantenaires, il s’agissait d’aller féliciter la charmante Annette, institutrice de son état mais surtout chef de choeur d’une brillante chorale du Relecq-Kerhuon.
Le regroupement a lieu sur la rue où habite l’heureuse élue, le commando est prêt, il n’attend que le signe du départ.
Le chef, tout à fait à droite sur la photo, indique la direction à prendre et donne l’ordre de lancer l’opération.
Et la troupe s’ébranle,
dans la plus parfaite discrétion.
Bizarre, dans l’équipe, quelqu’un qui fait penser à un autre qui allait siffler sur la colline (Sans doute que c’est là qu’était le bistrot ?)
Pensant être arrivé à l’adresse de la personne concernée, le groupe entonne un happy birthday du plus bel effet, à plusieurs voix, dont certaines non encore référencées dans le monde de la musique.
Mais une fenêtre s’ouvre, laisse passer une main timide, et une voix de femme murmure : "ce n’est pas mô, malheureusement !"
Ah, bon, casse l’âne, Etienne, on va essayer devant cette vitrine, le nom inscrit au-dessus disant vaguement quelque chose au chef.
Mais voici qu’en face une porte s’ouvre. "C’est chez vous ?" demande la troupe en choeur. Non, c’est à côté répond la voisine
En effet, la tête d’Annette apparaît à la fenêtre. Mais cette maison est bizarre, elle donne sur la rue mais il faut entrer par derrière.
Et voilà cette bande de tordus qui passe par la rue des courbes.
Avec l’idée de génie d’avancer à reculons pour donner l’impression qu’on s’en va, tout en interprétant le célèbre "chant du départ", ce qui donne encore plus de cachet à l’opération.
Et c’est avec perplexité qu’Annette accueille le commando, se demandant à quelle sauce elle allait être mangée.
Finalement, rien de bien mais-chant, il lui suffira de trouver dans tous les objets qu’on va lui proposer ou les attitudes qu’on va prendre, la relation avec le mot chant. Facile. Et on commence par interpréter "les comptoirs de l’Inde" de Guy Béart (1957, elle était pas née !) pour qu’elle trouve chant-dernagor. Bravo !
Un petit bug cependant : Madame confond chant-pooing et déta-chant, ce qui lui vaudra quelques sympathiques railleries par la suite.
Puis vient le tour du chant du coq, gallinacisé par Chantecler, avant de recevoir un paquet de bonbons de...la pie qui chante, bien sûr !
C’est avec une grande délicatesse que Charlie a offert un bouquet de fleurs chant-pêtres, entouré d’un très seyant T shirt rappelant la chant-son populaire...
...puisqu’il s’agit d’un tricot de la Star-AC !
Question tricot, voici un chant-dail
Mais tout n’est pas aussi simple, surtout quand certains jouent avec la prononciation pour présenter Bayard, le chevalier chant peur et chant reproche...
...ou sortir un disque de Brel pour évoquer les chens du nord. Il serait pas un peu ch’ti çui-là ? (pourtant il habite même pas des quartiers nord de Kerhuon !)
Une magnifique pendule agrémentée d’une mouette qui s’exprime convient parfaitement pour représenter la chant de l’heure.
Et voici un vêtement de chant-ier.
Maintenant un petit soulier perdu ayant appartenu à une Chant-drillon, probablement Auvergnate.
A nouveau un chant-d’ail. Mais ces aulx laissent manifestement certains penser que c’est pas leurs oignons !
Ce magnifique chant-delier apportera une douce lumière dans ce foyer grâce à la chant-delle qui le rejoindra bientôt.
Pas facile à trouver : Chant-Loup, atta-chant la clé des chants !
Et le chant-bon non plus.
Heureusement que Steph relève le niveau culturel de la manifestation en interprétant un magnifique chant du cygne.
Annette sera récompensée de ses efforts en écoutant ces magnifiques chants du monde entier.
Mais elle suivra avec attention également l’évolution des équipes du chant-pionnat de foot dans ce livret offert par Didier Des chants en personne (il faut un peu d’imagination quand même !)
Un grand moment très attendu : le clone de Joe Dassin interprète "Aux chants-élysée" avec beaucoup de classe, mais c’est un peu louche.
Chant-pollion, présenté sous deux formes différentes souhaite un bon anniversaire en égyptien ancien à la reine de la soirée,
sous le regard ravi d’un public connaisseur.
Connaissez-vous le mètre chanteur ? Pas vraiment mélodieux !
Et la présentation d’un nez chant-geur qui refuse de changer se terminera par "un méchant coup dans le nez" fort justement accordé par le jury.
Un é chant-illon du champ d’algues de la chant-bre verte de la Chimère,transmis par Marie, c’est pas facile à résoudre comme énigme. C’est quand même un moyen de rappeler la dernière tempête qui a cruellement fait souffrir Molène en général et la Chimère en particulier dont certaines pièces étaient transformées en aquariums.
Puisqu’il s’agit de la mer, trois superbes jeunes femmes sans pieds et des bouchons d’oreille pour Annette lui ont permis de deviner très rapidement le chant des sirènes.
Et pour finir une facile, le chant-pagne qui ne pose aucun problème.
Et puisque l’épreuve a été passée avec succès, Annette reçoit le symbole du passage des mains de la précédente détentrice. L’animal ayant été placé affectueusement dans une boîte de "Mouette et Chantons"
Toute fière de tenir le gracieux volatile, la nouvelle cinquantenaire lui trouve rapidement un nid douillet.
Sur le buffet, bien sûr !
Et ça s’arrose en ouvrant la bouteille de chant-pagne devinée précédemment.
Et nous trinquons à cette nouvelle réussite du commando qui compte un chans faute dans ses interventions, malgré quelques hésitations parfois. Mais nul n’est parfait.
Comme disait Brassens :
"la suite serait délectable,
malheureusement je ne peux
Pas la dire, et c’est regrettable,
ça nous aurait fait rire un peu..."
Mais parler de Mich qui par un lourd atavisme se fait, sans s’en rendre compte, la coiffe du pays de Landerneau...
...pour interpréter "le lapin qui pue", c’est relativement navrant.
remarque instructo-éducative : LA MARMOTTE
(source : http://www.gwalarn.org/)
La « Marmotte » est une petite coiffe en forme de bonnet, de la famille des « genoze » ou « jeunoz » coiffe se portant dans les parties urbaines de Brest et Landerneau. L’appellation « genoze » ou « jeunoz » évoque la cour qui était jadis faite aux jeunes filles « je n’ose vous parler mademoiselle ». Si la jeune demoiselle permettait qu’on lui touche les brides, cela signifiait que le prétendant pouvait se permettre de continuer sa cour à la belle. La coiffe peut être brodée ou non, pour le travail de tous les jours le bonnet est non brodé et très simple pas de dentelles à la base. Les jours de cérémonie le bonnet est brodé de fleurs. Les brides se portent pendantes sur les épaules, délacées dans le dos (mode de travail), devant nouées ou portées accolées à la joue, leur nœud prend alors le nom de mentonnière. La mentonnière pouvait être placée, soit juste accolée au menton soit en partie basse, descendante au niveau de la poitrine. Pour la vie de tous les jours, la mentonnière était portée derrière la nuque ou délacée, afin de ne pas gêner le travail (appellation « portée à la mode de Brest »), les jours de fêtes elle passait devant. C’est une coiffe d’artisanes dite aussi « coiffe des fainéantes ».
Quant à ces jeunes qui veulent à tout pris ressembler à Joe D,
Est-ce bien raisonnable ?
En tout cas Titus, ça lui va bien.
........................................................................Texte du Professeur Sédan Lafouille / Photos des membres du commando ...